Cinq arguments contre la franchise ! Recevables ou pas ?

Cinq arguments contre la franchise ! Recevables ou pas ?
  • Créé le : 25/06/2018
  • Modifé le : 21/08/2019
Dans un article du 20 juin 2014, le portail des PME portait un jugement plutôt négatif sur la franchise. Selon celui-ci, même si ce mode de développement commercial attire de nombreux entrepreneurs chaque année et que la France peut s’enorgueillir de compter en 2014 plus de 1600 réseaux sur le territoire, la franchise serait loin de convenir à tous les candidats à l’entrepreneuriat. Le Portail des PME argumentait ainsi, en plusieurs points, les raisons de ne pas choisir la franchise pour créer son entreprise.

Argument 1 : si vous vous sentez vraiment indépendant, évitez la franchise !

Selon cet article du portail des PME, même si la définition de la franchise précise que franchiseur et franchisés sont juridiquement et financièrement indépendants, ce mode de développement commercial est forcément corrélé à l’utilisation d’un d’un concept « éprouvé » que le franchisé est tenu de respecter (décoration, charte graphique, produits et services commercialisés, communication…). Il ne laisserait donc pas une grande liberté de mouvement et obligerait le créateur d’entreprise à rendre des comptes au franchiseur quant au respect de l’image ou en matière financière par exemple.

L’avis d’AC Franchise
Tout dépend du niveau d’indépendance que vous souhaitez. Il est clair que le franchiseur, essentiellement rémunéré par un % sur votre CA est dans son bon droit lorsqu’il contrôle que votre chiffre d’affaire est exact et qu’il reçoit le juste prix de ses services et des avantages qu’il vous apporte.
Son obligation d’assistance permanente aux franchisés l’oblige aussi à tirer le signal d’alarme si vos ratios dérapent mais il ne peut le faire que s’il connaît vos chiffres.
Quant au fait de respecter le concept et son image de marque, que penseriez-vous d’un franchiseur qui laisserait les autres franchisés du réseau détruire ou abîmer le concept pour lequel vous avez signé ? En fait, en veillant au respect du concept, le franchiseur veille au respect de la promesse faite au client final (prix, produit, service, image…) et de celle faite aux franchisés car aucun réseau ne résiste si les franchisés tirent chacun dans une direction différente.
Alors, oui, si votre souci d’indépendance vous amène à refuser toutes les contraintes qui permettent à la franchise de bien fonctionner, c’est que vous n’êtes pas fait pour la franchise…et c’est bien votre droit.

Argument 2 : la franchise n’est pas forcément synonyme de réussite

Loin des discours véhiculés par les spécialistes de la franchise sur la réussite des enseignes, l’article énonce que de nombreux réseaux nouvellement créés disparaissent chaque année, entraînant les franchisés dans leur chute. Il porte également un regard très négatif sur ces enseignes qui participent au Salon de la Franchise annuel mais ne recrutent jamais aucun franchisé. Autres symptômes : des réseaux présenteraient un turnover important de leurs franchisés, plutôt synonyme d’échec ; certains feraient la course au droit d’entrée mais n’apporteraient pas réellement de savoir-faire ou d’assistance ; d’autres n’auraient pas testé le concept avant de recruter leurs premiers franchisés.

L’avis d’AC Franchise
Nous disons souvent que la franchise est un excellent système mais que cela ne veut pas dire que tous les créateurs de réseaux sont de bons franchiseurs. Il est exact que trop de réseaux se créent sur des effets de mode (on a connu la mode du bonbon, de l’énergie solaire (qui pourtant est un vrai besoin mais un marché dopé par des avantages fiscaux qui ont disparu quand on s’est rendu compte qu’on importait 90 % de chine) etc… sans avoir suffisamment expérimenté sur la durée, dans des villes différentes et surtout sans avoir mis en place les moyens de faire réussir les franchisés. Mais cela ne doit pas occulter que le succès est plus souvent au rendez-vous avec la franchise que sans.

Admettons que la plupart des franchisés se tournent vers des réseaux expérimentés et connus. Admettons aussi que ces réseaux qui réussissent ont aussi commencé tout petit.
Mais ne soyons pas trop rêveur au moment de choisir une franchise. Elles ouvrent souvent de belles possibilités mais de nombreuses conditions doivent être réunies. Pensez à tout vérifier, faites-vous aider, conseiller, accompagner par des experts en franchise
En fait, cela dépend de vous : cherchez-vous une certaine sécurité ou un challenge ? Probablement un mix des deux, tout est affaire de proportions.

Argument 3 : la franchise n’a pas de loi propre

Pour l’auteur de l’article du Portail des PME, la franchise doit faire face à un véritable vide juridique. Elle n’a pas de loi propre et se trouve juste contrainte par la loi Doubin qui n’a pas été revue depuis 20 ans. Même si cette loi impose aux enseignes de donner certaines informations (comme la liste des franchisés), les noms des partenaires qui ont mis fin à leur contrat sont souvent omis et peu d’éléments financiers sont mentionnés (comme les chiffre d’affaires ou la rentabilité des points de vente, données pourtant indispensables pour choisir son futur réseau).

L’avis d’AC Franchise
Très sincèrement il y a tellement de lois en France qui encadrent la franchise qui est concernée par le droit des contrats, le droit de la distribution, etc…. Alors oui, c’est vrai, il n’y a pas besoin d’une loi spécifique sur la franchise parce que même le règlement d’exemption européen concerne la franchise et les systèmes voisins. De même la loi Doubin ne concerne pas que la franchise dans ses obligations de donner une information sincère et normée aux futurs franchisés. Et c’est bien ainsi. Elle a d’ailleurs tellement bien rempli son objectif qu’elle a été intégrée au code de commerce sous l’article L330. Bien sûr elle n’est pas parfaite mais elle est assez bonne pour que d’autres pays comme la Belgique ou la Tunisie, s’en soient inspirés.

Argument 4 : autant investir ailleurs que dans le droit d’entrée et les royalties

Se lancer dans la franchise, oblige, même avant d’avoir commencé son activité, à verser une contrepartie financière de l’apport de savoir faire (il s’agit du droit d’entrée). Dans certains secteurs, l’article nous explique qu’il est rarement en dessous de 20 000 € et qu’il peut même atteindre 50 000 €. Si d’après les professionnels de la franchise il permet de gagner du temps dans la création de son activité et permet de limiter les risques, on nous rétorque ici qu’il serait peut-être préférable investir cette somme dans autre chose comme un meilleur emplacement ou encore de la communication d’ouverture… D’autant plus que l’assistance et l’animation ont un coût correspondant aux royalties versées chaque mois !

L’avis d’AC Franchise
Bien entendu il y a des réseaux qui pratiquent des droits d’entrée trop élevés. Soyez raisonnables, choisissez un autre réseau. Il y en a tant, Plus de 1600 ! Réfléchissons un instant : Si le coût de publicité, de recrutement, d’intégration, de formation et d’assistance initiale par franchisé est de 20 000 euros dans un réseau R et que ce réseau R ne facture que 10 000 euros de droit d’entrée au franchisé, le franchiseur perd 10 000 euros de trésorerie à chaque nouveau franchisé. Autrement dit, plus il se développe vite et plus il creuse sa tombe ! Il est donc souhaitable que le franchiseur facture au moins ce que vous lui coûtez pour vous trouver, vous sélectionner, vous convaincre et vous aider. Et il n’est pas choquant qu’il prenne une marge même si nous devons bien admettre qu’il vaut mieux qu’il cherche à gagner sa vie plus tard, en fonction de votre succès, grâce aux royalties.

Argument 5 : se lancer en franchise, c’est se limiter dans son développement

Le portail des PME indique également que les contrats de franchise présentent de nombreuses clauses qui ont pour effets néfastes d’affecter le votre futur développement des activités. Ainsi, à titre d’exemple, la clause de non concurrence ne permettrait pas de signer dans un réseau concurrent pour un autre point de vente par exemple ; la clause de territorialité, certes protéger contre l’ouverture d’autres franchisés à proximité, mais empêcherait d’ouvrir un ou plusieurs points de vente en dehors de votre territoire. De plus, une activité en franchise, avec ses clauses d’agrément ou du droit de préférence, ne permettrait pas de vendre à qui l’on souhaite.

L’avis d’AC Franchise
Ces clauses restrictives existent, pas toujours, mais souvent. Elles sont cependant de plus en plus limitées par une jurisprudence soucieuse de préserver l’équilibre des parties. Elles sont souvent logiques mais parfois excessives. Pensez aux conséquences de ces clauses pour vous. Mettez-vous aussi un peu à la place du franchiseur et surtout n’oubliez pas de vous demander le tort que d’autres franchisés pourraient vous causer si ces clauses n’existaient pas.

Imaginez que votre voisin de franchise signe avec un concurrent sur votre secteur ! Pensez au tort qu’il vous ferait en vendant la franchise la plus proche de vous à un nouveau franchisé incompétent et désagréable avec les clients. Rien n’est simple. Bien entendu, ce n’est pas une raison pour accepter n’importe quelle contrainte. Il faut que vous puissiez revendre votre affaire dans des conditions honnêtes pour tous. Et si vous avez l’ambition d’ouvrir plusieurs unités dans la même franchise ou dans des franchises différentes dans la même zone géographique, étudiez et négociez avec le franchiseur avant de signer le contrat.

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